vendredi 28 octobre 2011

A la courbe du fleuve


Kisangani est l'une des plus belles villes du Congo, c'est à peu près sûr.
Je m'imagine que c'est la ville de "Coup de torchon" - si le film avait été tourné en Afrique centrale - mais 60 ans après. En fait, c'est plus vraisemblablement la ville "à la courbe du fleuve" de Naipaul.


Les rues sont boueuses, bordées de maisons des années 50 complétement délabrées, il n'y a pas ou peu de voitures, seulement des myriades de petites motos indiennes ou de vélos-taxis, et l'éclairage public y est à peu près inexistant, mais le fleuve coule et apaise tout.













Kisangani garde les traces d'un passé qu'on imagine prestigieux, et le centre-ville survit autour de quelques lieux qui ont été les pôles d'attraction de la bourgeoisie boyomaise et expatriée.
On y trouve un cercle héllénique, avec son église orthodoxe, encore tenu par deux Grecs (les derniers de la ville, j'imagine), et une poignée d'hôtels.


L'hôtel Kisangani (ex Stanley) est un magnifique bâtiment, avec une salle de spectacle et un jardin luxuriant, mais les chambres sentent le moisi et n'ont pas dû être repeintes depuis la prise de pouvoir par Mobutu, les robinets ont disparu des salles de bain, la ventilation - je ne parle évidemment pas de climatisation -est un luxe pour les chambres les plus chères, et l'électricité est en option.

L'hôtel des chutes ne ressemble plus à rien d'hôtelier, mais continue à avoir de la gueule (cassée) au carrefour.

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