vendredi 30 novembre 2012

Goma : le grand casse

Le M23 est-il en train de quitter Goma ?
Oui, non, les infos divergent selon les sources. La Monusco refuse de laisser libre accès aux armes entreposées par les FARDC à l'aéroport, le M23 les réclame. On dit que les rebelles se servent sur la population avant de partir : vols de voitures, pillages précipités, attaques de particuliers...
Parmi ces rumeurs, il y a celle de l'attaque de la Banque Centrale du Congo : le M23 aurait essayé de forcer les coffres de la banque pour faire main basse sur toutes les liquidités de la ville. Il aurait fallu plusieurs jours pour réussir le casse, notamment grâce à du matériel ramené d'Ouganda, comme le raconte Braeckman ici.
Ailleurs, on évalue le butin à 50 millions de dollars (mais autre part encore, on dit que les rebelles n'auraient finalement pas su ouvrir les coffres).
Il n'y a pas de loi à l'Ouest de Pecos - non plus qu'à l'Est de Goma.

dimanche 25 novembre 2012

Boum

Alors, je n'étais pas à Blois, mais j'ai quand même reçu mon prix :


(image volée sur actuabd)

mardi 20 novembre 2012

La chute de Goma


Ca y est, ce que tout le monde craignait est arrivé, la ville de Goma vient de tomber aux mains des rebelles du M23. Malgré un état de guerre continuel depuis 15 ans, un tel évènement n'était pas arrivé depuis la prise de contrôle par le RCD (futur CNDP, futur M23) en 98.


Que va-t-il se passer maintenant ? La situation va-t-elle pourrir et Goma, le Nord-Kivu, vont-ils devenir, de fait, des provinces annexées du Rwanda, ou bien les FARDC vont-elles réussir à reprendre la ville (ce dont on peut douter vu leur inefficacité absolue jusqu'à présent), ou bien les conséquences de politique interne seront telles en RDC, qu'il faut s'attendre à une remise en question du pouvoir de Kabila (déjà des manifestations à Kisangani et Kinshasa) ?

lundi 19 novembre 2012

Goma, sur le point de tomber


Les nouvelles qui arrivent de l'Est de la RDC sont mauvaises : le M23 (groupe de rebelles soutenus par le Rwanda) serait sur le point de prendre la grande ville de Goma, capitale du Nord-Kivu.
On dit que des troupes des FARDC s'enfuient, que l'ONU va évacuer ses personnels non militaires, mais le gouverneur Paluku (initialement donné comme en fuite à Bukavu) affirme que l'armée régulière tient encore la ville. Un compte-rendu de la situation ce soir sur le site de RFI, sur le blog de Colette Braeckman, et une brève très pessimiste sur le site du Soir.
Si Goma tombe aux mains du M23, que va-t-il se passer ? Parlera-t-on de ces derniers jours comme le début de la troisième guerre du Congo ?
Quand donc la RDC pourra-t-elle se sortir de ce merdier qui dure depuis 15 ans (et qui a fait, rappelons-le encore et encore, plus de 5 millions de morts directs et indirects).

samedi 17 novembre 2012

Goma brûle-t-il ?

Je reviens d'un très chouette colloque à Brazzaville sur l'Afrique dans la Grande Guerre où j'ai entendu des conférences d'une très grande intelligence. (et en plus, j'ai été accueilli comme un roi)



L'Afrique dans la guerre ?
C'est Goma, Rutshuru, le Nord-Kivu aujourd'hui : un article du Monde, ici, un autre, et toujours Radio Okapi ici.

Qu'ajouter de plus...

Ceci n'est pas une lettre


mardi 13 novembre 2012

Jacques Lob

Prix Jacques Lob 
"Le prix Jacques Lob récompense un scénariste pour l’ensemble de son oeuvre. Il est remis dans le cadre du festival de bande dessinée de Blois."



 Parmi les précédents lauréats, il y a Rabaté ou Riad Sattouf.

Et donc, tout à l'heure, Madame Lob elle-même, m'a appelé pour me dire que cette année, c'était moi, le prix Jacques Lob qui "récompense un scénariste pour l'ensemble de son oeuvre".
Pour l'ensemble de son oeuvre, bon dié !
C'est, je crois, le seul prix spécifique remis à un scénariste de BD. C'est pas la classe américaine, ça ?
Yahou, youpi, et waïo waïa. Alé di partout, moin lé en lèr !

Merci zot tout' : outre Domi, papa, maman, ma frangine Nathalie, mes fistons Thomas et Arnaud, mes chiens Baston, Iggy, et Matadi, il faut donc que je remercie (dans le désordre) les dalons-dessinateurs (ils ne le méritent pas vraiment, mais bon) qui suivent : Mad, Serge Huo-Chao-Si, Manu Brughera, Li-An, Trondheim, Brüno, Stéphane Oiry, Hervé Tanquerelle. Ah oui, merdre, j'oublie les coloristes dont Téhem et Grégoire. Ah oui, zutre, j'oublie les éditeurs dont André Pangrani, Boby Antoir, Laure Aline, Philippe Osterman, Valérie Aubin et Pauline Mermet. Et Jean-Luc Schneider s'il me paie le billet pour Angoulême.

Il semble que mon prix Jacques Lob me permette de faire partie du jury de l'année prochaine. N'hésitez pas, pour peu que vous soyez scénariste et riche, à m'envoyer des dons par la valise diplomatique.

dimanche 11 novembre 2012

La Grippe à Brazza

Vendredi prochain, je suis convié au festival de cinéma et d'histoire à Brazzaville, où je dois faire une sorte d'allocution sur La Grippe coloniale. Ces rencontres historiques ont pour thème "L'Afrique dans la Grande Guerre". Voir le programme ici.
Je parlerai du travail colossal de documentation de papa Serge, dont j'ai trouvé une photo (en son atelier de la rue du Bois-de-Nèfles).


mardi 6 novembre 2012

Congo, prix Médicis

Ah ben voilà, le fabuleux bouquin de Van Reybrouck a reçu le prix Médicis "Essai".
Chronique dans Le Monde.

dimanche 4 novembre 2012

T'Zée

Je voulais que mon bouquin avec Brûno s'appelle "Gbadolite". Mon éditeur trouve que non, un titre qu'on a du mal à prononcer, ça ne va pas.
Brüno a émis cette proposition, qui est pas mal du tout.


Mais le livre lui-même n'est pas encore commencé. Pas vraiment. Le scénar est bien avancé, les premières pages dessinées, les contrats signés. Mais on commencera vraiment en avril. J'ai hâte, bon dié.

samedi 3 novembre 2012

Een geschiedenis


Congo, Une histoire de David Van Reybrouck (chez Actes Sud) est un pavé de 600 pages absolument ébouriffant.
A la fois livre d'histoire, de reportages et récit littéraire, le bouquin réussit à retracer l'histoire du Congo depuis la préhistoire jusqu'à nos jours. Ce n'est jamais barbant, c'est bourré d'anecdotes et de données objectives éclairantes d'une grande lisibilité. On y rencontre les rois catholiques du royaume Kongo, le gros Stanley, Léopold, la Force Publique, Lumumba, Kasa-Vubu, Mobutu, Kabila père et fils et mille acteurs ou témoins secondaires dont chaque itinéraire est aussi passionnant que celui des monstres sacrés de l'histoire congolaise.
J'en ai fait une lecture haletante, fébrile - mis à part peut-être un coup de mou dans les années 40 - et je suis sûr que même un lecteur qui ignorerait à peu près tout du Congo y prendra un plaisir de lecture immense. L'histoire du Congo, c'est toujours émouvant, drôle, terrible, cruel, énergique, tragique, burlesque. Lisez Van Reybrouck, c'est génial.

vendredi 2 novembre 2012

Docteur Mukwege


Cet homme est un héros. Médecin-chef à l'hôpital de Panzi à Bukavu, il est le symbole de la lutte contre les viols de masse perpétrés dans les Kivu. Il mérite 1000 fois plus le prix Nobel de la paix que l'Union Européenne ou Obama.
Jeudi 25 octobre, des hommes en civil lourdement armés l'attendaient devant chez lui pour l'assassiner. Ils n'y sont pas parvenus. Le récit par Colette braeckman est ici, par Radio Okapi .
Depuis, le docteur Denis Mukwege et sa famille se sont réfugiés au Burundi, sous la protection de l'ambassade de Belgique, comme le raconte Jeune Afrique ici.

jeudi 1 novembre 2012

Mbandaka


Je suis revenu sain et sauf. Trois jours et trois nuits sur l'UNAF Parité, à remonter le fleuve jusqu'à Mbandaka.

Mbandaka, 300 000 habitants selon wikipedia, 900 000 selon Miss Equateur, gros bourg boueux au bord du fleuve, capitale de la province de l'Equateur, du vert et du marron partout, pas d'électricité, pas d'eau courante, pas de voitures. Mbandaka bout du monde, au milieu de la forêt équatoriale. Mais des bouts du monde, il n'y a que ça au Congo (sauf Kinshasa, capitale du monde, et peut-être Lubumbashi, mais je n'y suis jamais allé).




C'est beau, c'est très beau, cette ville de boue et de forêt. je raconterai une autre fois la remontée du fleuve, c'était époustouflant.