mardi 26 juin 2012

Okapis morts, gardiens morts, femme brûlée.

"Les combattants Maï-Maï du chef milicien Morgan ont tué quinze okapis, dimanche 24 juin, au cours de l’attaque de la réserve de faune d’Epulu. Selon le conservateur principal de la réserve,  Ghislain Somba qui donne ce chiffre, ce sont tous les okapis en captivité depuis 1987 qui ont été exterminés."
"La même source indique qu’au cours des échanges des tirs, les miliciens ont tué deux gardiens de la réserve. L’épouse d’une gardienne aurait aussi été brûlée vive."
Source : Radio Okapi

dimanche 24 juin 2012

A l'Est, rien de nouveau

L'Est de la RDC, c'est le far-west des USA.
Depuis 1997, les deux Kivu et la province orientale n'ont jamais vraiment connu la paix. Et ces derniers jours, tout semble s'accélérer : les mutins du M23, manifestement aidés par le Rwanda (sans que cela ne gêne outre mesure la communauté internationale) prennent de l'ampleur avec l'arrivée de nouveaux déserteurs, et ni les FARDC ni la MONUSCO ne parviennent à stabiliser la région ou à protéger les populations civiles.
L'Est de la RDC, c'est le far-west des USA : on y trouve une myriade de groupes armés, des vrais outlaws qui se sont regroupés en formations politico-militaires (FDLR, M23, CNDP, LRA etc.) dont les projets politiques coïncident à la fois aux ambitions prédatrices d'états de la région, de groupes miniers, de personnalités congolaises et aux rêves politiques d'affairistes de tout genre.
La guerre larvée qui se déroule à quelques milliers de km de Kinshasa est une guerre de collines, de forêts, de plaines, dans des régions difficiles d'accès, parfois inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco. On se bat à la machette, à la kalashnikov, à l'arme lourde, au milieu des gorilles des montagnes, près de Rutshuru, en Ituri, dans la Garamba ou, aujourd'hui, dans la mythique réserve de faune à okapis.


Car Radio Okapi annonce qu'un groupe de combattants Maï-maï vient de prendre la station d'Epulu (où je souhaitais me rendre il n'y a pas 6 mois) comme en témoigne un chauffeur de camion refoulé par ces guerriers traditionnels, modernes peaux-rouges congolais : "Selon lui, ces hommes se présentaient nus, kalachnikov à la main. Sur la route principale, le conducteur indique avoir vu un nombre indéterminé de corps de gardiens de parc gisant à terre."
Epulu, c'est cette station unique au monde, où l'on peut voir le très mystérieux et très rare okapi, que seuls les pygmées de la RFO savent capturer. On peut malheureusement craindre le pire pour les gardes de l'ICCN, les pygmées de l'Ituri, les habitants d'Epulu - et les quelques okapis de la station.


vendredi 22 juin 2012

Grands singes

 A 2 heures de Yaoundé, le parc de la Mefou accueille dans de vastes enclos électrifiés les grands singes du Cameroun : mandrills, chimpanzés, gorilles.

Le lieu, au milieu de la forêt équatoriale, n'est pas sans rappeler "Lola ya bonobos" qui, dans les environs de Kinshasa, recueille les bonobos de RDC.

 Mais si les bonobos sont les singes les plus sympathiques du monde, il n'en va pas de même avec les chimpanzés du Cameroun, autrement plus agressifs. Leur chef, par exemple, en me voyant m'approcher de la clôture, a cru spirituel de m'envoyer une plâtrée de merde à la gueule, me gommant de la tête aux pieds. J'ai donc pué toute la journée la merde de chimpanzé.

Les gorilles et les mandrills ont été sympas.

jeudi 21 juin 2012

Le Génie gabonais

A la fin de je ne sais plus quel album de Spirou et Fantasio, l'armée palombienne libérée de la dictature de Zantafio défilait au rythme des guitares dans un grand mouvement de liesse populaire.
Le Génie militaire du Gabon a proposé, il y a quelques temps, un clip publicitaire de recrutement avec le même état d'esprit. Ca donne ça :

Malheureusement, la diffusion massive du clip, notamment en France, avec les commentaires condescendants qui s'en suivirent, ne fut pas du goût de l'état-major gabonais qui aurait sanctionné les instigateurs du projet.

samedi 16 juin 2012

Le K


Je suis à Yaoundé, dans une chambre d'hôtel. Yaoundé au Cameroun. Par la fenêtre de ma chambre, je vois la ville. Parfois, il pleut.