samedi 4 décembre 2010

Légendes juives et chrétiennes

Hier, je lisais le blog de Joann Sfar qui se plaignait de ne pas trouver de littérature pour enfants athées.
Ca m'a rappelé, avec émotion, mes grands-parents et ma tante, tous trois grands laïcards devant l'éternel (si j'ose dire).
Quand je me suis marié, la grande frayeur de ma grand-mère était que je le fasse à l'église. Elle m'avait pris à part, un soir, et m'avait dit d'une voix serrée que "dans la famille, on ne va pas à l'église, tu sais." Evidemment que je le savais, et il y avait bien longtemps que je m'étais juré de ne plus* foutre les pieds dans une église sinon pour y admirer les vitraux. N'empêche, ça m'avait touché qu'une vieille dame, prof de lettres et d'histoire retraitée de l'école laïque, fille de hussard noir de la République, s'émeuve de la possibilité que son petit-fils puisse trahir cet héritage là.


C'est dans le même esprit que quelques années plus tard, à la naissance de mon fils, ma tante m'offrit "Légendes juives et chrétiennes" d'une certaine Jacqueline Marchand. Et, cher Joann, je ne peux que te conseiller vivement cet ouvrage, qui ravira sans doute tes enfants sans en faire des têtards de bénitier.
Le Centre d'Action Laïque de l'Université Libre de Bruxelles en fait la présentation suivante : "Les principaux épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament y sont repris et commentés avec une scrupuleuse attention critique.(...) Cette lecture profane des Écritures, proposée aux jeunes comme aux moins jeunes, respecte à la fois les impératifs de la recherche scientifique en histoire des religions, la signification des textes sacrés et les opinions, extrêmement diverses, des lecteurs."

Il n'y a pas de liberté pour l'ignorant.

*pour mon malheur, j'avais eu l'occasion d'assister à différents offices religieux - mariages, enterrements, baptêmes - et j'en ai gardé un souvenir terrible.

2 commentaires:

Hobopok a dit…

Des enfants athées ou des enfants d'athées ? Des enfants de quel âge ? 4 ans ou 40 ans ?

Appollo a dit…

Ah mais c'est à Joann Sfar qu'il faut poser la question, mon vieux !