Projection hier soir, en plein air, sur le terrain communal de Bandal, de "Benda Bilili !" le film de Florent de la Tullaye et Renaud Barret.
Il y a 5 ans, les deux gars de la Belle Kinoise, qui filmaient les musiques urbaines de Kinshasa (cf "Jupiter's dance" dont j'ai parlé), rencontrent un groupe de musique improbable, composé de mendiants handicapés sur leurs voiturettes, qui tapent le boeuf dans les jardins du zoo de Kin. C'est une véritable révélation, et les deux français décident de tout mettre en oeuvre pour les aider à enregistrer un disque.
"Benda Bilili !" raconte ça, l'itinéraire de freaks depuis les cartons du zoo aux tournées triomphales en Europe (premier champagne, premières neiges, premier avion etc), mais plus encore : ils montrent une ville, Kinshasa, absolument incroyable, dure, violente, d'une énergie et d'une poésie folles.
La projection en plein Bandal - comme en concurrence d'un match de foot retransmis non loin, lui aussi en plein air - était tout à fait passionnante, parce que devant un public qui avait pu côtoyer le Staff à l'époque où ils dormaient dans un asile du quartier, et parce que d'une certaine manière, cet invraisemblable conte de fée urbain ne peut que susciter des échos au sein d'une population de la cité à peine mieux lotie que les poliomyélites musiciens.
Je ne peux que vous encourager très très vivement à aller voir ce film génial, drôle et touchant lors de sa sortie française en septembre (bien sûr, vous n'aurez pas ma chance d'avoir à côté de vous un shégué du nom de Bienvenu qui lit à voix haute tous les sous-titres du film pour s'assurer que les traductions lingala/français sont exactes).
Benda Bilili, le film : très très fort !
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