Le cri du phelsuma

Au début des années 2000, j'habitais une charmante maison au Brûlé, et parmi les choses qui m'enchantaient, était la présence, sur les grands palmistes de l'allée centrale du jardin, d'une relativement importante colonie de lézards verts des hauts, autrement connus sous le le nom de phelsuma borbonica borbonica.
Ces geckos endémiques de la Réunion sont verts avec des points rouges et bleus, et pour certains individus avec une queue turquoise du plus bel effet.
Parmi les geckos endémiques, ils sont moins connus, car moins menacés, que leurs cousins du sud de l'île, les lézards de Manapany, autrement appelés phelsuma borbonica inexpectata, mais je les trouve plus jolis (et puis, donc, il y en avait dans mon jardin, ce qui crée des liens).
Il y a trois semaines, j'apprenais en lisant le journal que des phelsumas exogènes, venant de Madagascar ou des Seychelles, (les phelsuma astriata, laticauda et grandis) étaient en train d'envahir l'île et mettaient en danger le brave borbonica.
Et voilà pas qu'aujourd'hui, en ouvrant les yeux (après une sieste bien méritée), je tombe nez à nez avec cet individu :

J'ai eu un moment le secret espoir qu'il s'agisse d'un brave borbonica borbonica descendu du Brûlé à La Montagne, mais malheureusement, je crains qu'il ne s'agisse tout simplement que d'un laticauda invasif, si j'ai bien comparé les photos prises sur internet et la mienne - et d'ailleurs, ça aurait été étonnant parce qu'en 40 ans de vie à La Montagne, je n'avais jamais vu de phelsuma dans le jardin.
Si d'aventure quelqu'un qui lirait ce blog s'y connaissait (autrement dit aucun de mes copains), pourrait-il m'éclairer ?