mercredi 11 décembre 2013
Promo Kanyar de Noël
Noël ! Noël ! On peut s'abonner pour 2014 à Kanyar à un prix pour ainsi dire dérisoire :
"Pour seulement 45 €, quelle que soit l’adresse de votre domicile dans le monde, vous recevrez directement chez vous, à parution, les numéros 3, 4 et 5 et leur marque-page. Ce tarif exceptionnel de souscription est valable jusqu’au 31 décembre prochain."
Toutes les infos sur le site de la revue Kanyar ou sur son bloc-notes.
mardi 10 décembre 2013
Mark E. Smith, Bosphore
J'ai oublié de dire que je suis allé en Turquie et à Paris il y a un mois et demi.
A Paris, La Crainte (Emmanuelle B. de son vrai nom) m'a traîné voir The Fall à la Gaîté Lyrique. Ce n'est pas tant que je ne voulais pas y aller, ou que je déteste The Fall, mais il y a une sorte de passif entre Mark E. Smith et moi : pendant une période - celle où les copains vous faisaient des "compils" de rock sur K7 puis sur CD - Emmanuelle ne pouvait s'empêcher de me mettre d'office dans ses compiles un, deux, trois, quatre, dix morceaux de The Fall. A telle enseigne d'ailleurs, que je dois posséder à peu près la discographie complète des mancuniens sans avoir jamais de ma vie acheté un seul de leurs disques.
Bref, me voilà à la Gaîté Lyrique, où, au passage, je découvre une fresque des Bitterkomix en l'honneur de l'année de l'Afrique du Sud en France (c'était avant la mort de mon contemporain).
Mark E. Smith dernier des The Fall se fait accompagner d'un groupe relativement jeune, qui balance la sauce avec une quiétude admirable. Lui, il croasse, joue avec les consoles des musiciens, s’assoit derrière les amplis, se relève, croasse derechef. Rien à dire, c'est vachement bien.
Au retour de Paris, comme à l'aller du reste, nous passons quelques jours à Istambul. Je vois le Bosphore, Sainte-Sophie, la Mosquée bleue, Topkapi, des portraits d'Ata Türk, la Corne d'Or. Je suis enchanté et je décide de me faire turc (ou en tout cas stambouliote).
Enfin, retour à Kin, c'était le jour de l'arrivée des auteurs du salon du livre.
dimanche 8 décembre 2013
Des limites du fétichisme
Lu sur Radio Okapi :
"Le rebelle connu sous le sobriquet « Le petit jésus », ancien chef d’état-major du groupe armé de Paul Sadala alias Morgan, est mort jeudi 5 décembre à la carrière d’or Kapiteni dans la réserve de Faune à Okapi de Mambasa. Selon plusieurs sources, il aurait succombé aux balles tirées par ses hommes à sa demande pour tester ses gris-gris sensés le rendre invulnérable."
"Le rebelle connu sous le sobriquet « Le petit jésus », ancien chef d’état-major du groupe armé de Paul Sadala alias Morgan, est mort jeudi 5 décembre à la carrière d’or Kapiteni dans la réserve de Faune à Okapi de Mambasa. Selon plusieurs sources, il aurait succombé aux balles tirées par ses hommes à sa demande pour tester ses gris-gris sensés le rendre invulnérable."
jeudi 5 décembre 2013
mardi 3 décembre 2013
Opération Likofi
La police congolaise a lancé depuis quelques semaines l'opération "Likofi" (coup de poing en lingala) contre les fameux kulunas (jeunes voyous) qui étaient, d'après la rumeur publique, en pleine recrudescence.
L'opération Likofi est une grande réussite populaire, et la majorité des Kinois semblent se satisfaire et applaudir qu'enfin ces racailles qui rançonnaient (voire tuaient) la population soient sanctionnées par la police, trop souvent suspectée d'être complice de leurs méfaits.
Mais dans le même temps, les rumeurs les plus terribles circulent sur le déroulement de "Likofi" : on dit que les policiers cagoulés ne se contentent pas d'arrêter les voyous, mais qu'elle les exécute sans plus de jugement, chez eux ou en pleine rue et que plusieurs dizaines de kulunas ont été ainsi éliminés de sang froid. Ainsi on m'a rapporté l'histoire de ce père de famille, dont le fils était soupçonné de kulunisme, qui aurait supplié les policiers de pas assassiner son fils devant ses yeux, mais de le faire dans une autre pièce (ce qui lui aurait été accordé).
Plusieurs centaines de kulunas auraient fui Kinshasa en direction du Bas-Congo, et les autorités de Matadi auraient mis en garde les habitants de cette ville de leur arrivée imminente.
La Monusco elle-même, se serait inquiétée de ces mesures de police pour le moins expéditives.
Ce qu'en dit Radio Okapi, ici et là.
dimanche 1 décembre 2013
Cyclone BD 2014
Fin aujourd'hui du festival Cyclone BD. Je n'y étais pas, mais pour la première fois depuis très longtemps, la quasi totalité des auteurs historiques du Margouillat étaient présents, dont (pour les Margouillats de l'extérieur) : Téhem, Li-An, Hobopok, André Pangrani, Michel Faure...
Et le grand prix a été attribué à Téhem !
Et il faut dire la vérité, de nous tous, c'est celui qui le méritait le plus, et il faut redire la vérité, Téhem est la pierre angulaire de la bande dessinée réunionnaise.
Et le grand prix a été attribué à Téhem !
Téhem et Michel Faure |
Et il faut dire la vérité, de nous tous, c'est celui qui le méritait le plus, et il faut redire la vérité, Téhem est la pierre angulaire de la bande dessinée réunionnaise.
jeudi 28 novembre 2013
Angoulême 2014
Roulez Caïambs, résonnez roulèrs ! "Les Voleurs de Carthage" (Tanquerelle/Mézigues) est officiellement nominé à Angoulême !
Ca devrait signifier ma très probable venue dans les Charentes (et, partant, en France) en janvier 2014, et je suis du coup très content.
Ce n'est pas seulement que j'attache de l'importance à une éventuelle reconnaissance angoumoisine, c'est surtout que c'est la 3ème ou 4ème fois que je suis nominé à Angougou, et j'aimerais bien par, finalement, décrocher quelque chose.
La Fête du Livre de Kinshasa, dernière
Je recopie intégralement l'article du Soir tel que publié par Colette Braeckman dans son blog :
"Le rendez vous de la “fête du livre” à Kinshasa
Que d’échanges, que de débats, de rencontres ! Durant une semaine, trois hauts lieux de la culture à Kinshasa (le centre culturel français, le lycée français et belge, le Centre Wallonie Bruxelles et l’Espace Bilembo, récemment créé) ont accueilli un évènement exceptionnel : la première « fête du livre » jamais organisée dans la capitale congolaise.
Au départ, l’initiative émane d’une poignée de professeurs du Lycée français de Kinshasa. Soucieux d’ouvrir l’esprit de leurs élèves, de leur faire mieux connaître le pays où ils vivent, sa culture et son imaginaire, ils ont eu l’idée d’inviter une trentaine d’auteurs de romans, de nouvelles, de bandes dessinée, des Congolais mais aussi des Français, des Belges, un Suisse, à présenter leurs ouvrages et à débattre de sujets qui se sont avérés plus brûlants qu’il n’y paraît : comment écrire sur le Congo, que représente encore, un siècle plus tard, la formule de Joseph Conrad, devenue un cliché que les nationaux récusent, « le cœur des ténèbres »… Parmi les « internationaux » on retrouva donc nos compatriotes Lieve Joris (« mon oncle au Congo »… fraîchement revenue d’un long séjour en Chine) Jean-Philippe Stassen auteur de bandes dessinées se déroulant au Rwanda et au Kivu (« Déogratias ») l’écrivain français Jean Rolin (« la tentation de la durite », « Ormuz ») et son éditeur, Jean-Paul Hirsch, de POL, qui releva que, sur l’autre rive du fleuve, le Congo Brazzaville, moins de dix millions d’habitants importe à lui seul autant d’ouvrages que l’immense République démocratique du Congo ! De nombreux auteurs de bandes dessinées (Tom Tirabosco, Hippolite) dialoguèrent avec leurs homologues congolais Tembo Kash ou Assimba Bathy. Il apparut qu’en matière de littérature comme de BD, le Congo connaît lui aussi la querelle des « anciens » et des « modernes », des auteurs établis qui estiment avoir le monopole de la critique voire de la dérision et supportent mal que des nouveaux venus, voire des étrangers donnent de leur pays une image jugés systématiquement négative…Mais au bout de cette semaine de séminaires sur l’édition, la diffusion des livres et surtout, à la fin de multiples débats ou entretiens sur l’écriture elle-même, deux évidences réconfortantes se sont dégagées. La première, c’est que le Congo, terre de musiciens, de sculpteurs, de danseurs et autres rappeurs est aussi une terre d’écrivains : même si les tirages demeurent confidentiels, le Congo-Kinshasa détient le record des maisons d’édition au sud du Sahara, qui accueillent chaque année des dizaines de manuscrits. Reste à faire le lien entre les écrivains, les éditeurs, nationaux et étrangers, et les circuits de distribution, encore artisanaux, (les vendeurs de rue auraient mérité d’être invités…)largement insuffisants et peu encouragés par les pouvoirs publics qui les accablent de taxes, légales ou non.
Une autre certitude, c’est que le pays compte non seulement des passionnés de l’écriture, mais aussi un public réceptif, qui n’hésite pas, malgré les difficultés économiques, à débourser quelques dollars pour se pourvoir en livres. La librairie des Grands Lacs, qui vient de s’installer sur le Boulevard du 30 juin, en offre la preuve : créé à Bukavu où il ne cesse de s’agrandir, ce vaste espace propose de nombreux ouvrages de littérature ou de livres d’actualité et le patron, le professeur Sim Kilosho, estime que dans cette métropole de dix millions d’habitants où une classe moyenne apparaît, la masse critique de lecteurs potentiels est suffisante pour que la librairie soit rentable..
Première du genre, cette « fête du livre » (qui aurait du depuis longtemps être organisée par la francophonie, apparemment plus friande de sommets que de culture populaire) a drainé un public passionné, qui aurait pu être plus nombreux encore si les instances professionnelles de la culture, française et belge, lui avaient accordé davantage de publicité et un soutien plus actif. Comment expliquer que dans une ville comme Kinshasa, un artiste aussi doué que le « belgo congolais » Barly Baruti, qui combine la bande dessinée et la rumba, puisse se produire en concert devant un public aussi clairsemé alors que dans d’autres apparitions, il suscite les ovations ?
Une chose est certaine ; par leur initiative, les enseignants du Lycée français ont visé juste, démontrant que le Congo, le plus peuplé des pays francophones, a réellement faim de littérature et regorge de talents. Kinshasa attend déjà les rendez vous suivants !"
Colette Braeckman
"Le rendez vous de la “fête du livre” à Kinshasa
Que d’échanges, que de débats, de rencontres ! Durant une semaine, trois hauts lieux de la culture à Kinshasa (le centre culturel français, le lycée français et belge, le Centre Wallonie Bruxelles et l’Espace Bilembo, récemment créé) ont accueilli un évènement exceptionnel : la première « fête du livre » jamais organisée dans la capitale congolaise.
Au départ, l’initiative émane d’une poignée de professeurs du Lycée français de Kinshasa. Soucieux d’ouvrir l’esprit de leurs élèves, de leur faire mieux connaître le pays où ils vivent, sa culture et son imaginaire, ils ont eu l’idée d’inviter une trentaine d’auteurs de romans, de nouvelles, de bandes dessinée, des Congolais mais aussi des Français, des Belges, un Suisse, à présenter leurs ouvrages et à débattre de sujets qui se sont avérés plus brûlants qu’il n’y paraît : comment écrire sur le Congo, que représente encore, un siècle plus tard, la formule de Joseph Conrad, devenue un cliché que les nationaux récusent, « le cœur des ténèbres »… Parmi les « internationaux » on retrouva donc nos compatriotes Lieve Joris (« mon oncle au Congo »… fraîchement revenue d’un long séjour en Chine) Jean-Philippe Stassen auteur de bandes dessinées se déroulant au Rwanda et au Kivu (« Déogratias ») l’écrivain français Jean Rolin (« la tentation de la durite », « Ormuz ») et son éditeur, Jean-Paul Hirsch, de POL, qui releva que, sur l’autre rive du fleuve, le Congo Brazzaville, moins de dix millions d’habitants importe à lui seul autant d’ouvrages que l’immense République démocratique du Congo ! De nombreux auteurs de bandes dessinées (Tom Tirabosco, Hippolite) dialoguèrent avec leurs homologues congolais Tembo Kash ou Assimba Bathy. Il apparut qu’en matière de littérature comme de BD, le Congo connaît lui aussi la querelle des « anciens » et des « modernes », des auteurs établis qui estiment avoir le monopole de la critique voire de la dérision et supportent mal que des nouveaux venus, voire des étrangers donnent de leur pays une image jugés systématiquement négative…Mais au bout de cette semaine de séminaires sur l’édition, la diffusion des livres et surtout, à la fin de multiples débats ou entretiens sur l’écriture elle-même, deux évidences réconfortantes se sont dégagées. La première, c’est que le Congo, terre de musiciens, de sculpteurs, de danseurs et autres rappeurs est aussi une terre d’écrivains : même si les tirages demeurent confidentiels, le Congo-Kinshasa détient le record des maisons d’édition au sud du Sahara, qui accueillent chaque année des dizaines de manuscrits. Reste à faire le lien entre les écrivains, les éditeurs, nationaux et étrangers, et les circuits de distribution, encore artisanaux, (les vendeurs de rue auraient mérité d’être invités…)largement insuffisants et peu encouragés par les pouvoirs publics qui les accablent de taxes, légales ou non.
Une autre certitude, c’est que le pays compte non seulement des passionnés de l’écriture, mais aussi un public réceptif, qui n’hésite pas, malgré les difficultés économiques, à débourser quelques dollars pour se pourvoir en livres. La librairie des Grands Lacs, qui vient de s’installer sur le Boulevard du 30 juin, en offre la preuve : créé à Bukavu où il ne cesse de s’agrandir, ce vaste espace propose de nombreux ouvrages de littérature ou de livres d’actualité et le patron, le professeur Sim Kilosho, estime que dans cette métropole de dix millions d’habitants où une classe moyenne apparaît, la masse critique de lecteurs potentiels est suffisante pour que la librairie soit rentable..
Première du genre, cette « fête du livre » (qui aurait du depuis longtemps être organisée par la francophonie, apparemment plus friande de sommets que de culture populaire) a drainé un public passionné, qui aurait pu être plus nombreux encore si les instances professionnelles de la culture, française et belge, lui avaient accordé davantage de publicité et un soutien plus actif. Comment expliquer que dans une ville comme Kinshasa, un artiste aussi doué que le « belgo congolais » Barly Baruti, qui combine la bande dessinée et la rumba, puisse se produire en concert devant un public aussi clairsemé alors que dans d’autres apparitions, il suscite les ovations ?
Une chose est certaine ; par leur initiative, les enseignants du Lycée français ont visé juste, démontrant que le Congo, le plus peuplé des pays francophones, a réellement faim de littérature et regorge de talents. Kinshasa attend déjà les rendez vous suivants !"
Colette Braeckman
Likambo té (pas de problème)
Deux liens que j'ai piqués à Bénoît donnent un aperçu des difficultés immenses de la RDC :
- le premier est le récit (assez incroyable) de la traversée en 4X4 du pays par un couple de Belges, depuis Lubumbashi jusqu'à Kinshasa. Cette traversée est réputée impossible, et apparemment, cette réputation est justifiée. Mais au-delà de la question routière, ce qui frappe le lecteur, en particulier dans la partie katangaise, c'est l'apparente corruption générale et systématique de tout un pays : les autorités ok, on s'en doutait, mais le moindre village reculé est atteint par le mal, ce qui donne une vision assez désagréable des Congolais. A titre personnel, j'ai du mal à adhérer à l'idée d'une population à ce point hostile(ma propre expérience et celle d'amis qui ont voyagé hors de Kinshasa la contredisent), mais c'est un point de vue qui dit sans doute quelque chose de la réalité de l'état d'esprit du pays.
- le deuxième est assez incroyable, il provient de Congo Siasa et c'est la synthèse élaborée par les cadres des FARDC (donc les officiers de terrain) sur les difficultés rencontrées par l'armée congolaise pendant la dernière guerre du Nord-Kivu. C'est édifiant, parce qu'il ne s'agit pas d'un rapport externe, qui serait gratuitement à charge, mais bien d'un document rédigé par les officiers congolais eux-mêmes.
Mais les choses changent, comme le rappelle régulièrement Colette Braeckman, et les crocodiles ne provoquent plus de catastrophes aériennes.
- le premier est le récit (assez incroyable) de la traversée en 4X4 du pays par un couple de Belges, depuis Lubumbashi jusqu'à Kinshasa. Cette traversée est réputée impossible, et apparemment, cette réputation est justifiée. Mais au-delà de la question routière, ce qui frappe le lecteur, en particulier dans la partie katangaise, c'est l'apparente corruption générale et systématique de tout un pays : les autorités ok, on s'en doutait, mais le moindre village reculé est atteint par le mal, ce qui donne une vision assez désagréable des Congolais. A titre personnel, j'ai du mal à adhérer à l'idée d'une population à ce point hostile(ma propre expérience et celle d'amis qui ont voyagé hors de Kinshasa la contredisent), mais c'est un point de vue qui dit sans doute quelque chose de la réalité de l'état d'esprit du pays.
- le deuxième est assez incroyable, il provient de Congo Siasa et c'est la synthèse élaborée par les cadres des FARDC (donc les officiers de terrain) sur les difficultés rencontrées par l'armée congolaise pendant la dernière guerre du Nord-Kivu. C'est édifiant, parce qu'il ne s'agit pas d'un rapport externe, qui serait gratuitement à charge, mais bien d'un document rédigé par les officiers congolais eux-mêmes.
Mais les choses changent, comme le rappelle régulièrement Colette Braeckman, et les crocodiles ne provoquent plus de catastrophes aériennes.
lundi 11 novembre 2013
Salon du livre de Kin (suite)
Il y a donc ce site qui montre plein de photos. C'était bien, c'était chouette, c'était rigolo.
Kanyar à Kin : Oiry, Tanquerelle, André Pangrani, Genvrin, Ouam |
Lieve Joris, Jean Rolin, Tirabosco, Stassen, Hippolyte |
JP Hirsch, Hippolyte, Mézigues, Tanquerelle, Rolin, Oiry |
Groupes rebelles de RDC
Le M23 défait, de qui les FARDC sont-elles maintenant supposées se débarrasser ? Eh bien, il y a le choix, comme le rappelle cet article de Radio Okapi.
"Une quarantaine de groupes armés sont actifs dans l’Est de la RDC, notamment en Province Orientale, au Katanga, dans les Nord et Sud Kivu et au Maniema.
Parmi eux, 5 groupes armés étrangers :
- les rebelles rwandais des FDLR divisés en 4 factions : Rude, Soki, Foca et Mandevu, repartis au Nord et Sud-Kivu et au nord du Maniema ;
- les rebelles ougandais de la LRA et des ADF Nalu, actifs en Province Orientale et au Nord-Kivu ;
- les rebelles burundais FRF (ex-FNL) dans la région d’Uvira ;
- les éleveurs étrangers Mbororo venus du Soudan.
Il faut ensuite compter une trentaine de groupes armés nationaux :
- les Raïa Mutomboki présents à Walikale (Nord-Kivu), dans plusieurs territoires du Sud-Kivu, notamment Kalehe, Shabunda et Mwenga, ainsi que dans la province du Maniema ;
- les Maï-Maï Kifuafua ;
- les Maï-Maï Sheka ;
- les Maï-Ma Nyatura ;
- les Maï-Maï Shetani ;
- les Maï-Maï de la Fontaine ;
- les Maï-Maï de Hilaire Kombi ;
- les Maï-Maï Vutura FODP ;
- la Force de défense des intérêts du peuple Congolais (FDIPC);
- les Nyatura FDDH, commandés par un certain colonel Kasongo Kalamo ;
- le Forces de défense congolaise (FDC) ;
- l’Alliance pour un Congo libre et souverain (ACPLS) de Janvier ;
- l’Union des patriotes congolais pour la Paix (UPCP) ;
- le Mouvement d’action pour le changement (MAC) ;
- les Maï-Maï Kirikicho ;
- les Maï-Maï Baleke Kashilogozi ;
- les Maï-Maï Mulumba, au bord du lac Tanganyika ;
- les Maï-Maï Simba ;
- les Maï-Maï Aoci
- les Maï-Maï Shabunda ;
- les Mudundu 40 ;
- les Maï-Maï Kapopo ;
- les Maï-Maï Nakiriba ;
- les Maï-Maï Mahoro ;
- les Maï-Maï Shikito ;
- les Maï-Maï Zabuloni ;
- les Maï-Maï Bédé ;
- le groupe des Patriotes résistants congolais (Pareco) ;
- le groupe Tawimbi.
Ces derniers groupes armés sont essentiellement actifs dans le Nord-Kivu.
En Ituri, on retrouve parmi les groupes armés :
- la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata ;
- les Maï-Maï Simba de Morgan.
Enfin, dans le Katanga, on peut notamment compter :
- les Maï-Maï de Mutanga, alias Gédéon ;
- les Bakata-Katanga."
lundi 28 octobre 2013
vendredi 18 octobre 2013
Döctör Alexis Röck Festöche
A chaque nouvelle année son nouveau Dr Alexis Rock Festival, et à chaque Dr Alexis sa nouvelle affiche signée Emmanuelle Brughera.
Samedi 9 novembre 2013 à la Ravine des Sables.
Samedi 9 novembre 2013 à la Ravine des Sables.
jeudi 17 octobre 2013
Un voyage au Congo (belge) en 1956
Etrange voyage que celui de ces mémères et pépères belges dans la colonie du Congo en 1956, à la fois familier puisqu'on y reconnait Kisangani (dont le beach n'a pas changé d'un pouce), la réserve de faune à okapis (dont les okapis ont été malheureusement massacrés il y a deux ans), la Garamba (et sa station d'éléphants africains domestiqués), les Kivu, et assez surprenant par son côté pittoresque daté (les pygmées filmés pendant des heures, les uniformes belges, les shorts, les réalisations coloniales) et par son côté monde disparu, notamment en ce qui concerne la faune sauvage (hippopotames, éléphants, singes, lions, okapis, pélicans) qui me semble avoir complètement disparu.
dimanche 13 octobre 2013
Remonter le fleuve (en 2013)
Un article de Radio Okapi :
"Les passagers du bateau M/B Isangi ne sont toujours pas arrivés à Businga, leur destination finale dans la province de l’Equateur, après avoir quitté Kinshasa il y a plusieurs mois. Ces voyageurs avaient déjà attendu pendant trois mois la fin du chargement du bateau et son départ de Kinshasa. Ils ont ensuite mis un mois pour aller de la capitale au chef lieu de la province de l’Equateur. Ils viennent maintenant de passer trois semaines au port de Bralima, à Mbandaka, où le bateau est bloqué suite à une panne de pompe. Les passagers, qui ont épuisé leurs provisions de voyage, appellent les autorités à s’impliquer dans la recherche d’une solution à cette situation.
«De Kinshasa jusqu’à Mbandaka, ça fait 5 mois. Nous avons tout vendu. Maintenant, nous n’avons plus de possibilité pour vivre. Nous avons des enfants… J’avais seulement un congé de trois mois. Je les ai consommés. Puis, j’ai prolongé de deux mois. Et maintenant, les deux mois sont déjà finis. Maintenant, je ne sais pas comment je vais l’expliquer quand je vais rentrer à Kinshasa.» Selon ce voyageur, les passagers sont exposés à des maladies telles que les amibes ou la diarrhée. Il plaide pour que les autorités fassent évacuer ce bateau et en affrète un autre pur les conduire à destination.
Ce passager accuse en outre le gérant du M/B Isangi de défier ses clients. «Il devient «Goldberg». Il a besoin de faire un combat avec les passagers», a-t-il affirmé.
Ce dernier a indique que, pour essayer de résoudre cette situation, certains passagers vont embarquer sur un autre bateau, le M/B Djeni, qui se rend aussi à Businga. M. Bontoke renseigne aussi qu’une autre pompe devrait arriver pour remplacer celle défectueuse du M/B Isangi. Nos tentatives pour joindre le gérant de ce bateau n’ont pas abouti."
"Les passagers du bateau M/B Isangi ne sont toujours pas arrivés à Businga, leur destination finale dans la province de l’Equateur, après avoir quitté Kinshasa il y a plusieurs mois. Ces voyageurs avaient déjà attendu pendant trois mois la fin du chargement du bateau et son départ de Kinshasa. Ils ont ensuite mis un mois pour aller de la capitale au chef lieu de la province de l’Equateur. Ils viennent maintenant de passer trois semaines au port de Bralima, à Mbandaka, où le bateau est bloqué suite à une panne de pompe. Les passagers, qui ont épuisé leurs provisions de voyage, appellent les autorités à s’impliquer dans la recherche d’une solution à cette situation.
«De Kinshasa jusqu’à Mbandaka, ça fait 5 mois. Nous avons tout vendu. Maintenant, nous n’avons plus de possibilité pour vivre. Nous avons des enfants… J’avais seulement un congé de trois mois. Je les ai consommés. Puis, j’ai prolongé de deux mois. Et maintenant, les deux mois sont déjà finis. Maintenant, je ne sais pas comment je vais l’expliquer quand je vais rentrer à Kinshasa.» Selon ce voyageur, les passagers sont exposés à des maladies telles que les amibes ou la diarrhée. Il plaide pour que les autorités fassent évacuer ce bateau et en affrète un autre pur les conduire à destination.
Ce passager accuse en outre le gérant du M/B Isangi de défier ses clients. «Il devient «Goldberg». Il a besoin de faire un combat avec les passagers», a-t-il affirmé.
Ce dernier a indique que, pour essayer de résoudre cette situation, certains passagers vont embarquer sur un autre bateau, le M/B Djeni, qui se rend aussi à Businga. M. Bontoke renseigne aussi qu’une autre pompe devrait arriver pour remplacer celle défectueuse du M/B Isangi. Nos tentatives pour joindre le gérant de ce bateau n’ont pas abouti."
mercredi 2 octobre 2013
jeudi 26 septembre 2013
jeudi 19 septembre 2013
Unsere Dame von die Hormonen
Je ne sais plus comment s'appelle le film de Bertrand Mandico. Je crois que c'est "Notre Dame des Hormones".
En tout cas, il m'a assuré qu'il y aurait "des motos, du sang et des filles nues". Un chef d'oeuvre donc.
En tout cas, il m'a assuré qu'il y aurait "des motos, du sang et des filles nues". Un chef d'oeuvre donc.
dimanche 1 septembre 2013
Encore un clip génial avec des motos
Je sais, mais ce blog n'aurait pas de sens s'il n'y en avait pas.
samedi 31 août 2013
La bataille du Nord-Kivu
Depuis plusieurs jours, les affrontements ont repris dans le Nord-Kivu, en particulier autour de Goma, entre d'un côté le M23 et de l'autre les FARDC.
Pour la première fois, peut-être, et même s'il est difficile d'en avoir le coeur net avec la multiplication des communiqués de guerre triomphaux de part et d'autre, c'est bien l'armée congolaise qui l'emporte, et il semble que l'étau se desserre autour de Goma (jusqu'alors encerclée par les troupes rebelles).
C'est ainsi qu'aujourd'hui, on annonce la prise des "Trois Antennes" à Kibati (source Radio Okapi) et le reflux du M23 dans les plaines qui jouxtent le Rwanda.
Pour autant, rien n'est fini : d'abord le M23 continue d'avoir des troupes vers Rutshuru, ensuite les réactions du Rwanda sont peu prévisibles. Pour rappel, si le M23 a réussi à tenir tête si longtemps aux FARDC renfocées, et à leurs alliés de la Monusco et de la force d'intervention tanzano-sud-africaine (qui a subi des pertes lors de la bataille), c'est évidemment parce qu'il est largement soutenu par le Rwanda et l'Ouganda (voir le site de Colette Braeckman).
La bataille du Nord-Kivu est donc toujours à la limite de l'affrontement généralisé entre RDC et Rwanda, et d'une manière encore plus large, entre Afrique australe alliée de la RDC et Afrique de l'Est alliée du Rwanda (je schématise, je schématise).
On ne peut qu'espérer que la RDC parvienne rapidement à supprimer tous ses groupes armés (M23, FDLR, Maï-Maï...) et que des relations apaisées renaissent entre Kinshasa et Kigali. Et c'est un souhait qui n'est pas si irréalisable que ça.
Le point (clair, précis et documenté) sur le toujours excellent Congo Siasa.
vendredi 16 août 2013
La Momie de Basse-Saxe
Le jeune Alexander, 10 ans, résident en Basse-Saxe, décide de fouiller le grenier familial. Et qu'est-ce qu'il ne trouve pas ? Une momie dans son sarcophage, avec tout un fratas de trucs égyptiens.
Toute la famille s'étonne et ne comprend pas comment une foutue momie égyptienne a pu arriver là. Et le père se souvient alors que son père avait voyagé dans les années 50 au Proche-Orient, en Libye, en Afrique du Nord.
L'histoire pourrait servir de base à un roman jeunesse pas mal du tout. Elle est racontée ici (en anglais).
(en fait, il est probable que ni la momie ni le sarcophage ni rien de ce qui les accompagne ne soient authentiques, mais on s'en fout, on préfère imaginer le grand-père ancien de la Wehrmacht profitant de la débâcle allemande en Afrique du Nord pour ramener une momie et ses trésors antiques, fruits d'un pillage aux visées mystico-ésotériques)
jeudi 15 août 2013
Jacques Vergès, un roman
"Pépé Maurice" racontait cette anecdote : dans les années 30, Maurice était chef d'un petit poste militaire perdu au Cambodge (comme pour beaucoup de petits créoles blancs, l'armée coloniale était l'une des rares carrières accessibles et socialement valorisantes). Un jour, un de ses tirailleurs sénégalais vient le voir et lui dit : "Chef, il y a quelqu'un de chez toi qui fout la merde". Maurice va voir de quoi il s'agit et rencontre Raymond Vergès, médecin en extrême orient, visiblement fouteur de merde, mais surtout réunionnais comme lui. Bon sang ne saurait mentir, Maurice organise son exfiltration d'Indochine en cachant Raymond dans un cercueil.
Je ne sais pas ce que vaut cette anecdote, mais son aspect profondément romanesque (même tintinesque) me plait beaucoup. J'aime l'idée que deux créoles perdus en Asie, avec des convictions vraisemblablement opposées (Maurice était profondément de droite, Raymond non), se retrouvent et que l'un aide l'autre par pure solidarité insulaire.
La vie des Vergès a toujours été romanesque, pleine de zones d'ombre, de mensonges, de légendes, d'enjolivements de la réalité. Jacques Vergès, par exemple, racontait son enfance difficile à la Réunion, alors même que, fils de médecin, élève au lycée Leconte de Lisle, il appartenait à la toute petite minorité extrêmement favorisée de l'île.
J'aime par dessus tout cette période du lycée Leconte de Lisle, où dans la même classe se retrouvaient les deux frères Vergès, Raymond Barre, Auguste Legros, Albert Ramassamy (qu'on appelait de manière assez méprisante "Massalé"). C'est à cette époque que le Léopard, navire des FFNL, vient libérer l'île. Les frères Vergès s'engagent dans l'armée de De Gaulle, et le roman familial peut commencer.
Pour Jacques, l'histoire s'arrête aujourd'hui.
Je ne sais pas ce que vaut cette anecdote, mais son aspect profondément romanesque (même tintinesque) me plait beaucoup. J'aime l'idée que deux créoles perdus en Asie, avec des convictions vraisemblablement opposées (Maurice était profondément de droite, Raymond non), se retrouvent et que l'un aide l'autre par pure solidarité insulaire.
La vie des Vergès a toujours été romanesque, pleine de zones d'ombre, de mensonges, de légendes, d'enjolivements de la réalité. Jacques Vergès, par exemple, racontait son enfance difficile à la Réunion, alors même que, fils de médecin, élève au lycée Leconte de Lisle, il appartenait à la toute petite minorité extrêmement favorisée de l'île.
J'aime par dessus tout cette période du lycée Leconte de Lisle, où dans la même classe se retrouvaient les deux frères Vergès, Raymond Barre, Auguste Legros, Albert Ramassamy (qu'on appelait de manière assez méprisante "Massalé"). C'est à cette époque que le Léopard, navire des FFNL, vient libérer l'île. Les frères Vergès s'engagent dans l'armée de De Gaulle, et le roman familial peut commencer.
Pour Jacques, l'histoire s'arrête aujourd'hui.
samedi 10 août 2013
Butor, photos de classe
Les photos de classe au Butor étaient toujours prises au même endroit (en tout cas dans les années 80). J'en ai trouvé quelques unes sur le net.
vendredi 9 août 2013
dimanche 4 août 2013
Instruction publique
Jules Reydellet, Louis Pasteur, Amiral Bouvet, Lislet Geoffroy, Alioune Blondin Beye, René Descartes : à la fin du mois, cela fera vingt ans que je suis prof.
On s'en fout, mais quand même, purée, vingt ans.
mercredi 24 juillet 2013
Une classe du collège Bourbon
Trombinoscope de la classe de 6ème 8 du CES Bourbon, à Saint-Denis de la Réunion en 1980 (moi j'étais en 6ème 7)
dimanche 21 juillet 2013
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