jeudi 29 septembre 2011
lundi 26 septembre 2011
Centre du monde is not dead
Centre du Monde, le label d'édition de feu le Cri du Margouillat, multiplie les initiatives. Après "Marmites créoles", un collectif paru en janvier dernier, voilà "Musiques créoles"(qui sort incessamment sous peu) .
Et puis, sort ces jours-ci un fanzine en collaboration avec Les Récréateurs qui s'intitule "Alerte Rouge" :
Margouillat rules.
Et puis, sort ces jours-ci un fanzine en collaboration avec Les Récréateurs qui s'intitule "Alerte Rouge" :
Margouillat rules.
dimanche 18 septembre 2011
Champion d'Afrique de tous les féticheurs
Commune de Kintambo, Kinshasa, 19 septembre.
Le gala de catch a lieu pas très loin de chez moi, en pleine rue, et doit commencer à 15 heures. Finalement, ce sera 19 heures, mais tout le monde est là, les champions d'Angola qui, exceptionnellement, ont fait le déplacement, les héros de Kintambo qui vont montrer de quel bois ils se chauffent, la fanfare, les arbitres, les officiels, les 5 mundeles (qui ont droit à la chaise en plastique, évidemment), et la marée des gamins du quartier, chauffés à blanc.
Je passe rapidement sur les premiers combats, dont on retiendra essentiellement la prestation d'Etudiant qui a littéralement écrasé ses adversaires, et la défaite très contestée (on frôle l'émeute dans le public) de Maître Japana face à un catcheur portant fièrement un t-shirt "Turbo King"*.
Le véritable clou du spectacle, c'est l'entrée en scène d'un extraordinaire catcheur en tutu et gants blancs, qui arbore les couleurs de l'Angola (sans que l'on sache s'il est vraiment de cette nationalité), et qui est ovationné par les gamins qui considèrent que c'est le meilleur catcheur du monde. Malheureusement, je n'ai pas réussi à retenir son nom (quoiqu'il fût longuement scandé par la foule).
"Tutu et gants blancs" n'est peut-être pas un grand catcheur, du strict point de vue sportif, mais il est visiblement un as du combat magique, et il ne manquera pas de le démontrer : les sortilèges foisonnent et il danse continuellement (de manière assez moqueuse, j'ai trouvé) pour hypnotiser tout le ring, arbitre compris. Dès lors, les jeux sont faits, et les ko se multiplient. A la toute fin du combat, il pose un carton sur l'un de ses adversaires inanimé, et en sort des richesses insoupçonnées (d'autant plus insoupçonnées qu'il avait préalablement montré le dit carton au public, et qu'il était absolument vide) qu'il jette généreusement à la foule : boites de sardines, paquets de spaghettis, paquets de mouchoirs, et, apothéose, des liasses de billets. Le résultat ne se fait pas attendre, c'est la cohue absolue autour du ring.
La ceinture "Champion d'Afrique de tous les féticheurs" est brandie, et c'est un titre difficilement discutable.
Après un ou deux combats plus ou moins ratés (dont un abandon), c'est autour de la deuxième star angolaise de monter sur le ring : Gudzila, soi-même.
Pour être honnête, Gudzila, "campeão de luta livre", suscite moins d'enthousiasme que son prédécesseur magicien, mais son costume est un rien chouette, et il a l'air de cogner sacrément fort. La tenue de son adversaire congolais me plait bien aussi, dans son style plus sobre, mais ça ne change rien à l'affaire, Gudzila le ratatine quand même et est sacré champion d'Afrique (ou un truc comme ça).
Le catch congolais est le sport le plus génial du monde.
* une bière congolaise, si vous savez pas.
Le gala de catch a lieu pas très loin de chez moi, en pleine rue, et doit commencer à 15 heures. Finalement, ce sera 19 heures, mais tout le monde est là, les champions d'Angola qui, exceptionnellement, ont fait le déplacement, les héros de Kintambo qui vont montrer de quel bois ils se chauffent, la fanfare, les arbitres, les officiels, les 5 mundeles (qui ont droit à la chaise en plastique, évidemment), et la marée des gamins du quartier, chauffés à blanc.
Je passe rapidement sur les premiers combats, dont on retiendra essentiellement la prestation d'Etudiant qui a littéralement écrasé ses adversaires, et la défaite très contestée (on frôle l'émeute dans le public) de Maître Japana face à un catcheur portant fièrement un t-shirt "Turbo King"*.
Le véritable clou du spectacle, c'est l'entrée en scène d'un extraordinaire catcheur en tutu et gants blancs, qui arbore les couleurs de l'Angola (sans que l'on sache s'il est vraiment de cette nationalité), et qui est ovationné par les gamins qui considèrent que c'est le meilleur catcheur du monde. Malheureusement, je n'ai pas réussi à retenir son nom (quoiqu'il fût longuement scandé par la foule).
"Tutu et gants blancs" n'est peut-être pas un grand catcheur, du strict point de vue sportif, mais il est visiblement un as du combat magique, et il ne manquera pas de le démontrer : les sortilèges foisonnent et il danse continuellement (de manière assez moqueuse, j'ai trouvé) pour hypnotiser tout le ring, arbitre compris. Dès lors, les jeux sont faits, et les ko se multiplient. A la toute fin du combat, il pose un carton sur l'un de ses adversaires inanimé, et en sort des richesses insoupçonnées (d'autant plus insoupçonnées qu'il avait préalablement montré le dit carton au public, et qu'il était absolument vide) qu'il jette généreusement à la foule : boites de sardines, paquets de spaghettis, paquets de mouchoirs, et, apothéose, des liasses de billets. Le résultat ne se fait pas attendre, c'est la cohue absolue autour du ring.
La ceinture "Champion d'Afrique de tous les féticheurs" est brandie, et c'est un titre difficilement discutable.
Après un ou deux combats plus ou moins ratés (dont un abandon), c'est autour de la deuxième star angolaise de monter sur le ring : Gudzila, soi-même.
Pour être honnête, Gudzila, "campeão de luta livre", suscite moins d'enthousiasme que son prédécesseur magicien, mais son costume est un rien chouette, et il a l'air de cogner sacrément fort. La tenue de son adversaire congolais me plait bien aussi, dans son style plus sobre, mais ça ne change rien à l'affaire, Gudzila le ratatine quand même et est sacré champion d'Afrique (ou un truc comme ça).
Le catch congolais est le sport le plus génial du monde.
* une bière congolaise, si vous savez pas.
samedi 10 septembre 2011
Rodrigues
J'ai oublié de dire que profitant de mes deux mois de vacances à la Réunion, je suis allé à Rodrigues, réalisant ainsi un très ancien rêve de voyage.
A Rodrigues, il n'y a rien. Rien d'autre que la mer, le lagon, des collines dénudées, des petites routes qui serpentent, des vaches, des moutons, des chèvres en liberté, des zourites qui pendent au soleil le long des anses et des baies qui ont toutes des noms merveilleux (anse aux Anglais, baie malgache, anse aux caves, baie du nord, baie aux huîtres etc), une population créole éminemment sympathique, des tortues géantes d'Aldabra, une capitale, Port-Mathurin, de poche, des bateaux à voile latine qui glissent sur le lagon.
Il n'y a rien, et c'est magnifique, on pense à Le Clézio, et on pourrait y rester deux siècles au moins.
mercredi 7 septembre 2011
mardi 6 septembre 2011
Elections
La campagne présidentielle en RDC est lancée.
Hier, Tshisekedi, au nom de l'UDPS et d'une myriade de partis amis, a déposé sa candidature. Aujourd'hui, à la suite du double incendie d'une permanence du PPRD (parti du président Kabila) et du QG de l'UDPS, de violentes manifestations ont opposé militants de tout bord et policiers, faisant au moins un mort.
Comptes-rendus sur Radio Okapi et sur RFI.
Trois autres composantes de l'opposition qui n'ont pas trouvé d'accord avec l'UDPS doivent encore proposer leurs candidats (sauf accords de dernière minute) : il s'agit du MLC de Jean-Pierre Bemba (actuellement emprisonné à La Haye), de l'UNC de Vital Kamerhe (ex compagnon politique de Kabila) et de l'UFC de Kengo Wa Dongo.
Pour mémoire, le président Kabila, candidat à sa propre succession, a décidé que l'élection présidentielle aura lieu fin novembre 2011 et qu'il ne comportera qu'un seul tour.
Rentrée littéraire
"On nous dit : les voyages, ah ! les voyages ! Et celui qui revient se donne l'air d'avoir beaucoup à dire. Mais sitôt que l'on a fait seul le tour d'une ville étrangère, que l'on a observé ce qui plus particulièrement y rendait les femmes attrayantes, s'étant heurté à cette vieille impossibilité de les aborder gracieusement, sans faire le sagouin, pour laquelle on se trouve, ici du moins, l'excuse de la langue, on tourne en rond, on essaie deux ou trois débits de boisson, on grimpe sur la hauteur, s'il s'en trouve une, on redescend, enfin, c'est inouï ce que l'on peut s'emmerder."
Jean Rolin
Jean Rolin
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