samedi 31 octobre 2009

Joe Dog : exposition

Je vous le livre tel quel (en anglais quoi) :


Works on Paper
A solo exhibition by Anton Kannemeyer

On Thursday 12 November at 6pm.

The exhibition runs until 15 December.

Brodie/Stevenson is pleased to present a solo exhibition by Anton Kannemeyer. Kannemeyer will show a variety of original drawings and editioned prints, including drawings from the artist’s sketchbooks and works selected from his extensive archive of rare, older prints.

The exhibition will comprise two bodies of work: politically orientated pieces, which take a highly satirical approach to historical and contemporary situations in Africa, and a selection of more personal works, focusing on self-portraiture as well as idiosyncratic characters in whom Kannemeyer has taken an interest.

Included among the political works will be some rarities by Joe Dog – Kannemeyer’s alter-ego, the co-creator of Bitterkomix – such as original black ink drawings for the covers of The Big Bad Bitterkomix Handbook and posters from Bitterkomix Vols I and III.

Kannemeyer’s appropriation of Herge’s Tintin character reappears in two new, large-scale drawings that offer a searing critique of Belgian colonisation of the Congo. Also on show will be ink sketches for several of Kannemeyer’s paintings.

Kannemeyer’s ongoing Alphabet of Democracy series will be represented by several rare or unavailable prints, as well as a unique hand-worked version of Z is for Zuma (featured on the cover of Art South Africa’s December 2008 issue). Danie Marais writes that in this series.

[Kannemeyer] has turned his focus from the sins, perversions and sexual repression of the fathers to the bigger post-apartheid picture. The Alphabet still sharply comments on the madness directly below the surface of the rabidly conformist parts of white South African society, especially the Afrikaans community. But as the title indicates, it is also concerned with the current mutations of bigotry bred by political correctness, financial greed and the hollow rainbow and renaissance rhetoric of a new political hierarchy. (Danie Marais, ‘White on black on white’, 2007)

Autobiographical and other personal work by the artist will include iconic prints such as A White Person (acquired by the Museum of Modern Art, New York, in 2007), 5-Headed Monster of My Youth (2008), Look, Over There… (2005) and True Love (1999). There will also be drawings from the artist’s ongoing Author series depicting Etienne Le Roux, George Sand, Eugene Marais and Charles Bukowski, among others, in addition to sketchbook pages and self-portraits.

For further information please email info@brodiestevenson.com

vendredi 23 octobre 2009

Images coloniales


Quelques photos (chopées sur le net) de Léopoldville et du Congo belge : ennui colonial sur la terrasse, Force Publique, chefs traditionnels, visions de l'indigène.

Le bateau de Stanley

Situé dans l'enceinte de l'ancien palais de Mobutu, le musée de Kinshasa surplombe le fleuve et les chantiers navals de Channimetal.

Le musée souffre clairement d'un manque criant de fonds. D'ailleurs, en fait de musée, il n'y a pas de salle d'exposition, mais les guides nous font quand même visiter les réserves : d'immenses salles aux étagères surchargées de masques, statues, reliquaires, lances, épées, costumes de cérémonie, objets de culte etc (mais aussi les fauteuils en peau de léopard du Maréchal ou son buste en bronze). C'est très impressionnant, vieillot, et envoûtant.
Malheureusement, les photos sont interdites à l'intérieur.
A l'extérieur, en revanche, on peut prendre autant de photos qu'on veut (ou presque : il ne faut pas photographier en direction de la Gombé où se situe le palais présidentiel).

Et dehors, outre des fresques contemporaines, on trouve quelques vieilles statues coloniales belges : la statue équestre de Léopold II, celle de la "Force Publique", celle, par terre, d'un roi belge dont j'ai oublié le nom et le numéro (Albert II, je crois) et enfin la statue écroulée de Stanley, le fameux Boula-Matari, l'explorateur le moins sympathique du monde. D'ailleurs, il a un peu une sale gueule Stanley, avec sa tête à la Tartarin.
Un peu plus loin, on peut découvrir son navire en fer, tout rouillé, avec lequel il a remonté le fleuve, lors de l'un de ses voyages. La barquasse ne paie pas de mine mais en même temps impressionne et renvoie inévitablement à tout un imaginaire conradien (celui de Heart of Darkness et encore plus de An Outpost of progress".

jeudi 22 octobre 2009

Le fleuve impassible

Au Yacht club de Kinshasa (désuet, déclassé, très beau), on prend un petit hors-bord, et on s'éloigne du rivage kinois : c'est plein de bateaux en bois, immobiles à jamais, vieilles baleinières qui servent d'habitats flottants, voire de magasins pour les denrées venues du fleuve.
Comme on remonte vers l'amont, le fleuve s'élargit de manière fantastique, pour devenir le Pool Malebo. A gauche, les immeubles de Kinshasa, à droite Brazzaville et son unique tour Elf.

On croise des pirogues qui transportent du sable ou des poissons ou je ne sais quoi encore, et aussi deux énormes barges collées l'une à l'autre, et qui se dirigent vers Kisangani, qu'elles atteindront peut-être dans un mois, si tout va bien. Comme il n'y a plus de route pour l'Equateur, ni chemin de fer, le fleuve est la seule voie de communication si on veut, par exemple, y livrer des voitures. Les passgers se sont installés des toiles de tente, des cuisines de fortune, et ils vivront comme ça, le temps de la remontée du fleuve.
Ensuite, le hors-bord nous dépose sur une île sableuse, et on reste là, la journée entière, au milieu d'un fleuve large comme un lac, entre deux Congo, le ciel immense au-dessus, comme suspendus hors du temps, et alors on boit des Primus et c'est incroyablement chouette.

Ma Vallée

Est-ce vraiment en dehors de Kinshasa ? C'est plutôt quelque chose qui ressemble aux faubourgs des villes d'il y a quelques siècles : pas la banlieue, mais une sorte de zone semi-rurale, entre plantations, habitat moins dense mais très proche des quartiers urbains, et déjà la forêt.



Le lac de Ma Vallée, sortie dominicale kinoise, propose quelques vieux pédalos, un resto au bord de l'eau, et une promenade de quelques kms autour du lac. C'est un peu une sorte de guinguette au bord de la Marne, comme dans La Règle du jeu de Renoir, à part que c'est au Congo.

Un peu plus loin, quand on traverse le chemin de fer (qui se dirige vers Matadi), on peut obliquer vers la gauche et aller voir les bonobos. Ils sont en semi-liberté, dans de très vastes enclos, bordés par une rivière, et ont été confisqués aux contrebandiers qui les ont capturés dans la forêt de la province de l'Equateur.


L'un d'eux, outre sa ressemblance frappante avec un mien ami, s'avère capable d'imiter à la perfection le De Niro de Raging Bull et Taxi Driver.


Le combiné Lac Ma Vallée-Bonobos semble constituer un classique de la fin de semaine kinoise. Ok. Fait.

Back in town

Finalement, je reprends ce blog.