samedi 31 août 2013
La bataille du Nord-Kivu
Depuis plusieurs jours, les affrontements ont repris dans le Nord-Kivu, en particulier autour de Goma, entre d'un côté le M23 et de l'autre les FARDC.
Pour la première fois, peut-être, et même s'il est difficile d'en avoir le coeur net avec la multiplication des communiqués de guerre triomphaux de part et d'autre, c'est bien l'armée congolaise qui l'emporte, et il semble que l'étau se desserre autour de Goma (jusqu'alors encerclée par les troupes rebelles).
C'est ainsi qu'aujourd'hui, on annonce la prise des "Trois Antennes" à Kibati (source Radio Okapi) et le reflux du M23 dans les plaines qui jouxtent le Rwanda.
Pour autant, rien n'est fini : d'abord le M23 continue d'avoir des troupes vers Rutshuru, ensuite les réactions du Rwanda sont peu prévisibles. Pour rappel, si le M23 a réussi à tenir tête si longtemps aux FARDC renfocées, et à leurs alliés de la Monusco et de la force d'intervention tanzano-sud-africaine (qui a subi des pertes lors de la bataille), c'est évidemment parce qu'il est largement soutenu par le Rwanda et l'Ouganda (voir le site de Colette Braeckman).
La bataille du Nord-Kivu est donc toujours à la limite de l'affrontement généralisé entre RDC et Rwanda, et d'une manière encore plus large, entre Afrique australe alliée de la RDC et Afrique de l'Est alliée du Rwanda (je schématise, je schématise).
On ne peut qu'espérer que la RDC parvienne rapidement à supprimer tous ses groupes armés (M23, FDLR, Maï-Maï...) et que des relations apaisées renaissent entre Kinshasa et Kigali. Et c'est un souhait qui n'est pas si irréalisable que ça.
Le point (clair, précis et documenté) sur le toujours excellent Congo Siasa.
vendredi 16 août 2013
La Momie de Basse-Saxe
Le jeune Alexander, 10 ans, résident en Basse-Saxe, décide de fouiller le grenier familial. Et qu'est-ce qu'il ne trouve pas ? Une momie dans son sarcophage, avec tout un fratas de trucs égyptiens.
Toute la famille s'étonne et ne comprend pas comment une foutue momie égyptienne a pu arriver là. Et le père se souvient alors que son père avait voyagé dans les années 50 au Proche-Orient, en Libye, en Afrique du Nord.
L'histoire pourrait servir de base à un roman jeunesse pas mal du tout. Elle est racontée ici (en anglais).
(en fait, il est probable que ni la momie ni le sarcophage ni rien de ce qui les accompagne ne soient authentiques, mais on s'en fout, on préfère imaginer le grand-père ancien de la Wehrmacht profitant de la débâcle allemande en Afrique du Nord pour ramener une momie et ses trésors antiques, fruits d'un pillage aux visées mystico-ésotériques)
jeudi 15 août 2013
Jacques Vergès, un roman
"Pépé Maurice" racontait cette anecdote : dans les années 30, Maurice était chef d'un petit poste militaire perdu au Cambodge (comme pour beaucoup de petits créoles blancs, l'armée coloniale était l'une des rares carrières accessibles et socialement valorisantes). Un jour, un de ses tirailleurs sénégalais vient le voir et lui dit : "Chef, il y a quelqu'un de chez toi qui fout la merde". Maurice va voir de quoi il s'agit et rencontre Raymond Vergès, médecin en extrême orient, visiblement fouteur de merde, mais surtout réunionnais comme lui. Bon sang ne saurait mentir, Maurice organise son exfiltration d'Indochine en cachant Raymond dans un cercueil.
Je ne sais pas ce que vaut cette anecdote, mais son aspect profondément romanesque (même tintinesque) me plait beaucoup. J'aime l'idée que deux créoles perdus en Asie, avec des convictions vraisemblablement opposées (Maurice était profondément de droite, Raymond non), se retrouvent et que l'un aide l'autre par pure solidarité insulaire.
La vie des Vergès a toujours été romanesque, pleine de zones d'ombre, de mensonges, de légendes, d'enjolivements de la réalité. Jacques Vergès, par exemple, racontait son enfance difficile à la Réunion, alors même que, fils de médecin, élève au lycée Leconte de Lisle, il appartenait à la toute petite minorité extrêmement favorisée de l'île.
J'aime par dessus tout cette période du lycée Leconte de Lisle, où dans la même classe se retrouvaient les deux frères Vergès, Raymond Barre, Auguste Legros, Albert Ramassamy (qu'on appelait de manière assez méprisante "Massalé"). C'est à cette époque que le Léopard, navire des FFNL, vient libérer l'île. Les frères Vergès s'engagent dans l'armée de De Gaulle, et le roman familial peut commencer.
Pour Jacques, l'histoire s'arrête aujourd'hui.
Je ne sais pas ce que vaut cette anecdote, mais son aspect profondément romanesque (même tintinesque) me plait beaucoup. J'aime l'idée que deux créoles perdus en Asie, avec des convictions vraisemblablement opposées (Maurice était profondément de droite, Raymond non), se retrouvent et que l'un aide l'autre par pure solidarité insulaire.
La vie des Vergès a toujours été romanesque, pleine de zones d'ombre, de mensonges, de légendes, d'enjolivements de la réalité. Jacques Vergès, par exemple, racontait son enfance difficile à la Réunion, alors même que, fils de médecin, élève au lycée Leconte de Lisle, il appartenait à la toute petite minorité extrêmement favorisée de l'île.
J'aime par dessus tout cette période du lycée Leconte de Lisle, où dans la même classe se retrouvaient les deux frères Vergès, Raymond Barre, Auguste Legros, Albert Ramassamy (qu'on appelait de manière assez méprisante "Massalé"). C'est à cette époque que le Léopard, navire des FFNL, vient libérer l'île. Les frères Vergès s'engagent dans l'armée de De Gaulle, et le roman familial peut commencer.
Pour Jacques, l'histoire s'arrête aujourd'hui.
samedi 10 août 2013
Butor, photos de classe
Les photos de classe au Butor étaient toujours prises au même endroit (en tout cas dans les années 80). J'en ai trouvé quelques unes sur le net.
vendredi 9 août 2013
dimanche 4 août 2013
Instruction publique
Jules Reydellet, Louis Pasteur, Amiral Bouvet, Lislet Geoffroy, Alioune Blondin Beye, René Descartes : à la fin du mois, cela fera vingt ans que je suis prof.
On s'en fout, mais quand même, purée, vingt ans.
Inscription à :
Articles (Atom)