Hollande n'est pas encore arrivé en RDC, mais ses déclarations oui : "La situation est tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l’opposition en République démocratique du Congo. L’autre préoccupation est l’agression dont ce pays est l’objet, venant de l’extérieur, sur ses frontières, et notamment au Kivu".
Sur RFI, un rédac chef de Jeune Afrique (magazine de publi-reportages africain, anciennement journal d'information) estimait que le discours de Hollande à Kinshasa serait un anti-Dakar (ce qui est quand même le minimum que l'on puisse attendre) mais seulement un mini-La Baule (mais si, rappelez-vous, Mitterand y avait lancé la vague de démocratisation en Afrique, avec des succès partagés).
En tout cas, on espère entendre un discours clair concernant la situation dans l'Est du pays, ce qui permettrait peut-être d'en finir avec le scandale absolu qu'est cette guerre interminable dans les Kivu (dont on dit qu'elle est la plus meurtrière au monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale).
Bongo junior, quant à lui, a annoncé un voyage au Rwanda pour évaluer les formidables progrès de ce pays dans l'usage de l'anglais. Car oui, Bongo qui est le président d'un des pays les plus entièrement francophones d'Afrique, a décidé d'instaurer l'apprentissage de l'anglais dès le primaire afin que son pays devienne rapidement bilingue.
On peut douter du résultat, mais on peut aussi s'étonner qu'à quelques jours d'un sommet de la Francophonie en RDC, Bongo fasse une telle déclaration : c'est pas très sympa pour la Francophonie et pas très amical pour la RDC en état de quasi-guerre avec le Rwanda de Kagamé....