jeudi 26 août 2010

Nepa, Edel, Snel


A Lagos, on disait que les initiales NEPA signifiaient "Never expect power again". A Luanda, EDEL était à peu près infoutue de passer plus de deux jours sans coupure. A Kinshasa, la SNEL s'en tire à peine mieux : je suis rentré à Kin depuis 3 jours, et c'est le premier soir où la fée électricité me rend visite.
Back in town, et in a new town, un peu. Les festivités du 30 juin sont passées par là, et la ville a été refaite à neuf - ou presque - ou un peu. L'avenue du 24 novembre (qui s'appelle désormais Avenue de la Libération, je crois) a été bien goudronnée, avec un beau marquage au sol, c'est très beau, sauf que, pour une raison mystérieuse, goudron et marquage s'arrêtent brusquement au niveau de l'université protestante, laissant de nouveau la place à cette espèce de piste pourrie semi bitumée qui fait la joie des automobilistes dans les embouteillages. L'avenue du 30 juin, c'est autre chose : de bout en bout entièrement refaite, marquage impeccable, avec des files pour les voitures, des flêches pour dire où on peut tourner, des passages piétons avec des flics en fluo qui les font respecter, et - mazette ! - une double rangée de lampadaires qui fonctionnent et qui donnent à Kinshasa la nuit, un faux air de grande capitale européenne (enfin, d'Europe de l'Est, hein). Place de la gare - d'où a été délogé le marché dit "des voleurs" -, on a construit une super fontaine musicale, avec jets d'eau magnifiques et panthères en bronze. Là, quand je suis passé tout à l'heure, il n'y avait plus d'eau, mais je suis sûr que le jour de l'inauguration, ça en jetait.
Deux mois de vacances après, à la Réunion évidemment, et en Nouvelle Calédonie (et peut-être que je raconterai ça, si j'ai pas la flemme, et si je ne trouve pas l'idée du blog encore une fois complétement débile), me revoilà à Kinshasa ("la capitale du monde, mais là c'est un peu la merde" comme le dit Jupiter), prêt à tout, même à accueillir le festival Kin-anima-bulles, et ses auteurs de bd que j'ai fait venir (et croyez-moi qu'il y a de sacrés débiles dedans).

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