Geneviève Fioraso est ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Mme Fioraso a eu deux idées géniales : enseigner l'anglais dès la maternelle, et imposer des cours en anglais à l'université.
«Si nous n’autorisons pas les cours en anglais, aurait-elle dit, nous n’attirerons pas les étudiants de pays émergents comme la Corée du Sud et l’Inde. Et nous nous retrouverons à cinq à discuter de Proust autour d’une table, même si j’aime Proust…»*
J'imagine que c'est le fameux modèle scandinave : tu parles une langue tellement minoritaire, qu'il vaut mieux utiliser l'anglais, la langue des winners**.
C'est tellement con, tellement insupportable comme idée, que j'en reste bouche bée.
Moi qui préfère utiliser le français et toutes ses subtilités de registre, je chie à la gueule du projet de loi Fioraso - non, ce n'est pas du Proust.
On parle de ce projet de loi ici, là et encore là
** formule particulièrement stupide d'ailleurs, car soit Mme Fioraso considère que l'un des plus grands écrivains mondiaux ne nécessite pas que l'on discute de son oeuvre, soit elle considère qu'on devrait le faire en anglais - ce qui est, en littérature, un non-sens absolu.
* et je préfère de loin les rappeurs français aux rockeurs français pour cette raison là : ils n'ont pas abdiqué, ils disent quelque chose, ils ne se la pètent pas en globish merdeux.
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2 commentaires:
Je suis plutôt d'accord avec l'avis rock français en bougli boulga (un concert de Izia m'a définitivement guéri du désir d'écouter les chanteurs français s'attaquer à la langue de Bart Simpson. Même si j'ai quelques CD chez moi...).
Emmanuelle Brugérat a un jolie anu.
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