dimanche 27 mars 2011

Trois jours à Brazza



Brazza, de l'autre côté du fleuve, est une sous-préfecture de province : tout y semble tranquille, presque endormi, les routes n'ont pas de trous (enfin, pas dans le centre-ville), les embouteillages n'existent pas, on déambule à pieds, et ça sent la vieille France.
Je dors chez le conseiller culturel (qui m'invite à une charmante et singulière soirée chez lui), je bosse au lycée Saint-Exupéry, et lorsque je reprends le canot rapide qui me ramène vers Kin', je me demande si j'aimerais vivre dans cette ville : paisible ou trop paisible ?
Heureusement, au beach de Kin', c'est un sacré bordel, des flics chicotent des resquilleurs, la foule crie, hurle, rigole, les douaniers s'engueulent, les gamins veulent me vendre de l'eau pure, les mamans m'interpellent en lingala parce que j'ai fait le malin à sortir les trois mots de lingala que je connais, il fait chaud, il y a de la poussière, c'est le foutoir et je ne suis pas mécontent de retrouver cette fichue ville.

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