mardi 29 juin 2010

Lambaréné


Le chauffeur de taxi-brousse pris à Libreville nous l'a dit : "Lambaréné, c'est le coeur du Gabon." On a bien fait de décider d'y aller alors.


Très vite, les faubourgs de la capitale sont dépassés, et la route, en parfait état, s'enfonce dans la grande forêt équatoriale. Au niveau de l'équateur justement, un pygmée* entretient le panneau du passage de la ligne.


Sur le bord de la route, il y a quelques villages, quelques étals qui vendent des fruits, des trucs comme ça, et aussi des singes attachés par la queue.


Au bout de 4 heures de route (un peu moins au retour, le chauffeur était pressé), on arrive à Lambaréné, la ville du docteur Schweitzer. C'est une bourgade assez vivante, construite sur une île de l'Ogooué (et qui déborde sur ses deux rives), évidemment pleine de verdure.

Un piroguier nous promène sur le fleuve, et c'est comme dans les récits du XIXème siècle : un large fleuve qui circule en méandres au milieu de la forêt très dense, comme aux débuts du monde.

On manque de peu un accident avec un hippopotame qui fait surface juste devant la barque, on voit des pélicans perchés sur des arbres, un petit crocodile qui somnole sur une branche, et on atteint un grand hôtel désaffecté, perdu sur une île d'un des nombreux lacs du coin.
Peut-être n'a-t-il jamais vraiment fonctionné ce bel hôtel sur une île de l'Ogooué, mais tout est prêt pour recevoir des touristes : une île en face censée accueillir des gorilles (dont on apprend qu'ils ont finalement été transférés à Franceville), une piscine qu'il faudrait nettoyer, des bungalows dont il faudrait dégager l'entrée tant la végétation a poussé.


Le lendemain, on va quand même rendre visite à l'hôpital du docteur Schweitzer. Une partie du lieu est récente et reçoit toujours les malades, l'autre partie, plus ancienne, se constitue en village et ne semble pas avoir tellement changé depuis la mort du bon docteur. Il y a un pélican dans une cage, et le fleuve en contre-bas.



*oui, il y a une anecdote avec le pygmée de l'équateur, mais je ne peux pas la raconter ici.

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