mardi 23 avril 2013
Un lycée français ne ferme jamais
A Bangui, la situation, depuis la prise de pouvoir par la Seleka, ne cesse de se dégrader. La semaine dernière "les pillages et les tirs ont fait une vingtaine de morts et mardi il y a eu le lynchage d'éléments de la Seleka" (RFI), et "pour Nicolas Tiangaye (premier ministre de RCA), tout est à reconstruire en Centrafrique et la situation sécuritaire est tellement catastrophique qu’un quart de la population a fui la capitale pour se réfugier dans la brousse"(RFI toujours - qui d'autre ?).
Tout à l'heure, j'ai discuté (via FB) avec une copine collègue du lycée français de Bangui, elle m'a décrit la situation terrifiante d'une ville aux mains d'enfants soldats qui terrorisent la population, d'hommes du Nord qui pillent, qui violent, de coups de feu continuels.
Les profs du lycée ne sortent plus, se sont regroupés les uns chez les autres, ont été pillés pour certains, conjoints et enfants sont partis, les classes sont évidemment désertées (ne restent que les élèves centrafricains qui n'ont pas pu s'enfuir). Mais le lycée fonctionne, car un lycée français ne ferme jamais, c'est la règle.
Au passage, Colette Braeckman ne manque pas de faire un parallèle avec la situation en RDC (ici).
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