Ce matin, en arrivant au bahut à 7h, il y avait un crocodile dans le caniveau à côté de la salle des profs.
La personne chargée de l'entretien lui a donné quelques coups de machette sans le tuer, puis a réussi à le ligoter.
Cette nuit, il avait beaucoup plu, et la petite rivière nauséabonde qui jouxte le lycée - et qui s'appelle la Gombe - a sans doute débordé. René* (c'est son nom, au croco), a vraisemblablement été emporté par les pluies, et s'est retrouvé dans le caniveau ouvert à côté de la salle des profs.
Pour le moment, le saurien est attaché par une ficelle, avec un bâton dans la gueule, et attend qu'on décide de son sort près de la guitoune des gardiens. Il a trois grosses plaies sur l'arrière de la tête et sur le flanc, mais rien de mortel me semble-t-il.
Il mesure quelque chose comme un mètre. On ne sait pas de quel type de crocodile il s'agit : certains penchent pour un classique crocodile du Nil, d'autres pour un crocodile de l'Equateur, mais on parle aussi de crocodile nain du Congo voire de caïman.
Qu'est-ce qu'on peut faire d'un crocodile vivant ? La solution première qui s'est imposée, c'est de le manger. Mais tout de même, c'est un peu triste. Alors peut-être que le lycée peut l'adopter, mais il faudrait construire une sorte de fosse sécurisée.
On va voir. Si demain il n'est pas mort, on l'amènera chez le véto.
Je vais mettre des photos demain.
*René, comme Descartes, qui donne son nom au lycée français de Kinshasa.
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