mercredi 29 juin 2011
Bangui-la-coquette
Sur la colline qui surplombe la capitale centrafricaine, un grand panneau, illuminé la nuit, imite le Hollywood Sign, sauf qu'évidemment, ici, on a écrit "Bangui la coquette".
Bangui-la-coquette, donc, nous apparait comme un gros bourg, presque rural, une petite ville d'Afrique comme on en voyait au cinéma dans les années 70 (dans des films avec Noiret et Deneuve), avec ses avenues en latérite, ses arbres immenses (la forêt est toute proche), son absence d'éclairage public, sa circulation automobile quasi inexistante, et l'Oubangui qui coule tranquillement et qui sépare la RCA de la RDC.
Sur la route - l'unique route - qui se dirige vers le Cameroun, on croise des petits villages, parfois des pygmées, un ancien palais de Bokassa (malheureusement inphotographiable pour cause de militaires), et quelques camions surchargés qui doivent rejoindre Douala en quelques jours de piste.
Bangui-la-coquette est l'exacte opposée de Kin-la-belle, aussi calme que l'autre est agitée, aussi reposante que l'autre est épuisante et, sans doute, aussi ennuyeuse que l'autre est excitante.
C'est quand même surtout des arbres, hein, ta Bangui, là.
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