samedi 25 janvier 2014

Suicide d'un pays africain


Prégénocide ?
Un excellent reportage dans le Monde ainsi qu'une série de photos ne font qu'accentuer l'inquiétude sur le devenir à court terme de la RCA.
Pendant que la France se déchire pour des histoires de quenelles, la Centrafrique plonge dans le chaos et la guerre civile. Bangui brûle-t-il ?

dimanche 19 janvier 2014

dimanche 12 janvier 2014

Préhistorique Mandico

Prehistoric Cabaret UN NOUVEAU FILM COURT ISLANDAIS 
en sélection au festival de Clermont-Ferrand du 1er au 8 Février

vendredi 3 janvier 2014

Kinshasa sous les balles

Profitant de mon absence, Kin-la-belle s'est fait quelques frayeurs.
- lundi 30 décembre, des groupes mal identifiés (des disciples du prophète Munkungubila d'après les autorités) ont attaqué simultanément la RTNC, le camp Tshatshi (à côté de chez moi) et l'aéroport de Ndjili (ainsi que divers lieux à Lubumbashi, Kolwezy et Kindu). Le bilan : 113 morts, dont 90 assaillants.
- jeudi 2 janvier, le colonel Mamadou Ndala, le tombeur du M23, véritable héros national congolais, est tué à Béni, officiellemment par l'ADF-Nalu (un groupe de rebelles ougandais)
- jeudi 2 janvier au soir, l'aéroport de Ndolo est attaqué par des inconnus (information réfutée par le gouvernement congolais)

Etranges événements qui ont marqué la capitale : le nombre significatif des victimes du 30 est impressionnant, et les Kinois ne semblent pas tellement avoir apprécié la répression sanglante à l'encontre de jeunes gens visiblement peu armés (à l'aéroport, cette après-midi, les gens me disaient qu'ils n'étaient armés que de "bois", entendez de bâtons). La mort de Ndala, qui était très populaire aussi bien à Kin qu'à Goma, est vécu comme un règlement compte interne aux FARDC, ou plutôt au gouvernement, et l'hypothèse de l'ADF-Nalu est écartée par les gens de la rue. Ndala avait non seulement vaincu les "rwandais" du M23, mais il avait surtout redoré l'image passablement altérée de l'armée. Enfin, le vrai-faux assaut de Ndolo laisse tout le monde très sceptique.
Je n'ai à titre personnel évidemment aucune idée, mais j'espère que tout le monde va se calmer.

Congoville

Via Totoche (le frisson du Katanga n'est jamais loin)


Pretoria


Le Gautrain me dépose à la gare centrale de Pretoria. Je ne sais pas trop ce que je viens y faire, peut-être aller jeter un coup d'oeil au monument des Voortrekkers. Mais c'est la fin de la journée, les musées sont fermés, et je préfère me promener à pied dans Pretoria, la clinquante capitale des Afrikaners.


Que reste-t-il de Prétoria ? Une ville qui ressemble un peu au New-York des années 70 (tel que montré par le Nouvel Hollywood), une ville à l'architecture monumentale, quasi mussolinienne, toute à la gloire du peuple afrikaner, aujourd'hui un peu déclassée.


Les grandes artères offrent de belles perspectives, mais la ville est vide, à part quelques échoppes sur tréteaux au bord de la rue ou quelques supérettes bien peu achalandées qui donnent une touche presque kinoise à la capitale sud-africaine.


Le square de Paul Kruger est vaguement squatté par les pigeons, des familles défavorisées pique-niquent, et les enfants noirs grimpent sur les statues des héros boers.


La ville est vide, un peu crade, mais en même temps très belle dans la lumière rasante de la fin d'après-midi. Il y a des Africains francophones qui vendent des babioles au carrefour déserté, un type blanc, vieux, misérable, tatoué de la tête aux pieds qui ressemble à un personnage de Conrad Botes, une autre femme blanche, entre deux âges, édentée, qui me demande si je parle afrikaans et me supplie pour l'amour de dieu de lui donner quelques rands.


Pretoria n'est pas Johannesburg, tout au plus sa banlieue abandonnée, autrefois fierté du régime de l'apartheid triomphant, avec ses immenses immeubles, ses rues au cordeau. Pretoria n'est plus rien, et du coup, elle est beaucoup plus belle.


Cyclone


Bejisa s'approche de l'île, et cette atmosphère de pré-cyclone me remplit de joie. Je culpabilise, bien sûr, un cyclone ce n'est pas bien, mais l'"ambians Cyclone" c'est quelque chose, et je me souviens de ces longues journées et nuits de Hyacinthe, Firinga, Clotilda etc, les bougies, l'écoute du petit poste de radio, le bruit du vent, de la pluie, les arbres à terre, la peur que le plafond cède, ou la fenêtre, ou les volets, les feuillages partout, le sol détrempé, la sortie de la case après le passage, la nature sans dessus-dessous. Ah bon dié, la saison cyclone !


Je ne verrai rien de tout cela, Air Austral nous embarque un jour plus tôt, dernier vol avant fermeture de Gillot.